Les mémoires d’abandon

Extrait du livre « Enlever les mémoires transgénérationnelles avec l’homéopathie », Bernard Biardeau, éd. Médicis

Des définitions de l’abandon

En psychologie, l’abandon est la rupture des liens affectifs et matériels qui attachent un individu à son entourage plus ou moins proche.
La névrose d’abandon est un trouble mental pouvant toucher l’enfant, l’adulte ou le vieillard. Elle peut être provoquée par l’absence ou la disparition d’un lien affectif ou matériel considéré comme essentiel à la vie.
En spiritualité, l’abandon est un acte volontaire de se donner totalement à une cause ou un être spirituel.

La rubrique du répertoire

La rubrique du répertoire à consulter pour enlever ou prévenir le syndrome d’abandon est : PSYCHISME – ABANDON, sentiment d’ (Voir Illusions – Seule-Toujours) : 37 remèdes dont 4 au 3e degré : arg-n., aur., psor., puls

Cette rubrique est indiquée pour toute personne concernée par un des cas suivants :

Abandon / Adoption.
Prématurité et mise en couveuse (Ars., Psor., Puls., Sil.).
Hospitalisation dans l’enfance sans la présence d’un parent.
Élevée par la grand-mère qui alors, a eu le rôle de mère, la mère étant trop jeune ou trop occupée professionnellement (étudiante, métier de bouche …).
Élevée par un membre de la famille ou une nourrice sans la présence des parents.
Mise en pension jeune.
Orpheline jeune (moins de 6 ans pour orpheline du père et de 10 ans pour la mère).

Elle est à consulter également pour soigner ou prévenir :

Les troubles de l’attachement c’est à dire quand il existe une forme quelconque de difficulté de séparation.
Le sentiment d’être ou d’avoir été abandonné en rapport ou non avec la névrose d’abandon.
La difficulté à dire non (Puls.), sous entendu, je veux être aimé.
L’adulte dépendant affectif.
L’adulte qui ne réussit pas à être autonome (Bar-c., Psor.).
L’enfant qui n’arrive pas à quitter la cellule familiale.
La procrastinationou la difficulté pour quitter, c’est-à-dire abandonner un lieu, une personne ou une situation quelconque.
Les personnes qui veulent adopter un enfant et (ou) faire le deuil de l’enfant biologique.
Personne qui vient d’être quittée et qui a de la difficulté à oublier l’être aimé.
Les femmes prénommées : Ophélie, Natacha…
Les personnes dont le nom de famille est un prénom, ce qui pourrait signifier une mémoire d’abandon. En effet, autrefois on donnait comme nom de famille, le nom du saint correspondant à la date de découverte de l’enfant abandonné.

L’adoption

Généralités

La majorité des couples rêvent d’avoir un enfant qui bien sûr va leur ressembler. Il aura le sourire de sa mère, le front de son père ou les yeux de la grand-mère. Mais quelquefois la nature en a décidé autrement. Quand après de nombreux efforts bébé ne vient pas, certains couples préfèrent se tourner vers la PMA (procréation médicale assistée). A nouveau leurs espoirs sont immenses, leurs efforts aussi mais ils ne sont pas toujours récompensés et comme l’amour qu’ils ont à partager est immense, ils choisissent alors de se tourner vers l’adoption. Ils savent que c’est un long parcours semé d’embuches mais ils l’affrontent avec joie, courage et lucidité car à l’issue se profile la rencontre avec l’enfant tant désiré.

Les difficultés rencontrées après l’adoption

Elles sont très nombreuses et bien sûr variables d’une famille à l’autre. Élever un enfant est un défi pour chaque parent, mais chez les parents adoptants viennent se rajouter le passé souvent traumatique de l’enfant adopté ainsi que leurs propres difficultés.

Les difficultés propres aux parents adoptifs

Il est nécessaire pour ces parents de :

Faire le deuil de l’enfant biologique pour s’ouvrir à un enfant différent.
Éviter de croire que la nouvelle histoire de l’enfant adopté effacera la précédente, même si cet enfant arrive bébé.
Prendre conscience qu’ils interviennent dans une histoire déjà commencée et qu’ils ne sont en rien responsables de ce que l’enfant a pu vivre avant son adoption.
Comprendre que les souffrances passées de cet enfant ne déterminent pas son avenir.
Accepter que les questions posées par un enfant adopté peuvent faire mal car elles ravivent leur propre souffrance ou représentent pour eux une menace. Si les questions ne viennent pas, c’est sans doute que le temps des réponses n’est pas encore venu.

Les difficultés propres aux enfants adoptés

Des troubles psychoaffectifs qui sont en lien direct avec le fait d’avoir été abandonné par ses parents biologiques (troubles de l’attachement ou plus tard, la recherche de ses origines…). Il est important également de prendre conscience que l’adoption représente, pour l’enfant, une nouvelle rupture, un nouveau deuil qui demande du temps.
Il n’est pas rare que dans les premiers mois voire les premières années, l’enfant adopté prenne un comportement difficile, voire insupportable, afin de mettre à l’épreuve le caractère définitif de son adoption.
La peur d’un nouvel abandon, les changements brutaux de pays, de climat, de langue, d’alimentation…sont pour un enfant des chocs émotionnels qu’il faut accompagner au mieux à force de patience, d’écoute et de temps.
De plus, un enfant qui n’a jamais reçu de bisous, de câlins, de jouets, peut vivre comme une violence ce don spontané que lui font ses nouveaux parents.
Son histoire personnelle est sans lien biologiqueavec ses futurs parents.

Si un suivi psychologique de l’enfant adopté peut être salvateur pour l’ensemble de la famille, un suivi homéopathique familial le serait tout autant. Mais cet idéal est rarement atteint, l’enfant adopté est amené en consultation homéopathique pour un trouble physique ou psychologique, voir un retard scolaire. Hélas, pas assez de parents adoptants savent que l’homéopathie peut être également d’un grand secours tant pour eux que pour les autres membres de la famille.

Le suivi homéopathique pour prévenir les mémoires d’abandon

Choisir un des remèdes d’abandon en dynamisation très élevée (10, 50 ou 100 MK), une seule fois, à renouveler au besoin une à deux fois par an.
Pour éviter les difficultés de séparation avant une mise en crèche, un départ en colonie de vacances ou en pension ; une dose de Pulsatilla en 200 K est indiquée une seule fois quelques jours avant le départ. Éventuellement, il pourra être utile de répéter Pulsatilla en basse (4 à 9 CH) une fois par jour pendant une à deux semaines avant et après la séparation.

Le suivi pour libérer des mémoires d’abandon

Pour nettoyer les mémoires d’abandon-adoption, il est souvent utile de :

Commencer par un nosode en dynamisation très élevée (10, 50 ou 100 000 K). Psorinum, le nosode de l’abandon est à privilégier mais un autre nosode peut être plus approprié. En effet, une très grande majorité de personnes ont besoin des cinq nosodes diathésiques.
Puis continuer avec un ou deux remèdes spécifiques de l’abandon, en 200 K, à choisir selon le tempérament, soit :
Un remède, en dose, deux fois par mois pendant quelques mois, par ex :

Aurum : abandon du père

Argentum nitricum et Pulsatilla : abandon de la mère

Lachesis : abandon au cours de la 3e année de vie (orphelin ou séparation des parents à cet âge).

Deux remèdes, en dose, en alternance un samedi sur deux pendant quelques mois, par ex : Pulsatilla et Lachesis ou Aurum et Argentum nitricum.
Il est possible également d’alterner des remèdes d’abandon avec des remèdes de constitution.

 

 

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