L’évolution de ma pratique homéopathique

 

Bien évidemment, ma pratique a évolué depuis 1990, année au cours de laquelle j’ai donné mes premiers conseils en homéopathie à Montréal (Québec). De l’unicisme du départ, je suis passé progressivement à l’alternance de remèdes. Le programme donné à Gaëlle est la méthode que j’utilise depuis plusieurs années, (voir mon livre « enlever les mémoires transgénérationnelles avec l’homéopathie »).

Alternance de remèdes : 80 %, unicisme : 20%

Au cours des entretiens assez longs, j’ai une vision globale à la recherche du remède unique, ce cher Simillimum, qui à lui tout seul devrait tout rééquilibrer. Je le trouve quelquefois. Après quelques années de pratique essentiellement uniciste suite à la formation très aiguisée que j’ai suivie avec André Saine (Québec), j’ai progressivement évolué vers environ : 20% des cas en unicisme, très souvent avec les enfants et lors de conseils en aigu.
En effet, pourquoi vouloir donner plusieurs remèdes quand un seul couvre tout le cas ?

Pour les 80% restants, je préfère alterner les remèdes.
Pourquoi ne donner qu’un seul remède quand il en faut plusieurs pour couvrir tout le cas ?

En effet, comment faire pour ne conseiller qu’un seul remède pour un mois (unicisme) à une femme de 55 ans, en pleine dépression, qui est insomniaque, qui a des bouffées de chaleur, sans parler de ses douleurs rhumatismales, du stress au boulot ou du mari qui a une maîtresse.
C’est donc devant ces nombreux cas, aux multiples facettes, que l’alternance de remèdes s’est imposée.

La progression que je préfère pour un suivi au long cours

J’affronte tous les symptômes en même temps

En fait, j’aime traiter tous les symptômes de front, un peu comme un joueur de jeu de dames qui avance tous ses pions en ordre serré.
Prenons un cas qui présente différents symptômes que j’appelle : A + B + C + D + E + F + G.
L’homéopathe uniciste recherche le remède unique qui couvre tout le cas. Bien sûr comme aucun remède ne couvre tout le cas, vue la quantité de symptômes différents, il choisit celui qui couvre le maximum de symptômes.
Par exemple, A+B+E+F et peut rester avec ce remède tant que ces symptômes s’améliorent même si le client se plaint des autres symptômes. Puis après quelques mois, il va donner un remède pour les symptômes D+G qui vont s’améliorer à leur tour mais pendant ce temps, il est assez fréquent que les symptômes A+B+E+F reviennent.

Aussi avec ma méthode, je donne le remède qui couvre A+B+E+F en alternance une semaine sur deux avec celui qui couvre D+G. Ainsi, tous les symptômes, ou du moins presque, s’améliorent simultanément et en principe de façon durable. Les rechutes sont alors moins fréquentes.
Par contre, à l’opposé des homéopathes dit « pluralistes », je ne conseille qu’un seul remède pour l’ensemble des symptômes A+B+E+F et un seul pour D+G, d’où la nécessité de bien le choisir et pour ce faire il faut du temps ; 60 minutes est la durée moyenne pour chaque entretien.

Je commence le plus souvent par un nosode

Vous trouverez l’explication dans le chapitre « les diathèses » de « Enlever les mémoires transgénérationnelles avec l’homéopathie ».

J’utilise en alternance 4 gammes de dynamisations

Une dynamisation élevée (10, 50 ou 100 000 K) pour commencer le cas, si possible sur place le jour de l’entretien. Je choisis une dynamisation plus basse quand l’énergie vitale est faible.
Le samedi : deux remèdes en 200 K, en alternance un samedi sur deux. Le même remède en 200 K tous les samedis provoque souvent une aggravation importante.
Le mercredi : deux remèdes en 30 CH, en alternance un mercredi sur deux.
En alternance une semaine sur deux, deux remède en basse dynamisation (7, 9, 12 ou 15 CH).
Le matin (lundi, mardi, jeudi, vendredi)
le soir (lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi)

NB : Avec cette formule de 4 gammes de dynamisations en alternance :
1) J’alterne des remèdes de constitution avec des remèdes « dit draineurs » et/ou symptomatiques.
2) J’évite la répétition au long cours du même remède, même à une basse dynamisation, pour ne pas induire « une greffe homéopathique ». En effet, il est si fréquent que le client continue le même suivi homéopathique pendant de nombreux mois malgré les mises en garde qui lui ont été faites.

Les techniques accessoires que j’utilise pour m’aider au choix du remède

Après avoir bien noté tous les symptômes, vient le moment très important du choix du ou des remèdes, moment délicat en soi.
La connaissance du répertoire et de la matière médicale est bien évidemment essentielle mais pas toujours suffisante. Avoir des techniques supplémentaires pour privilégier un remède par rapport à un autre est souvent utile. Voici les techniques accessoires que je privilégie :

1) Le dessin-test à 6 cases est un atout très utile chez les enfants et tout particulièrement les adolescents qui ne veulent pas communiquer. L’évolution des dessins peut montrer des modifications qui n’ont pas été décrites, voir les dessins de Gaëlle dans « enlever les mémoires transgénérationnelles avec l’homéopathie ».

2) Les cartes de fleurs de Bach que je fais tirer en début d’entretien.
Ces 38 fleurs décrivent presque essentiellement des symptômes mentaux. Or ce sont ce genre de symptômes qui sont essentiels pour le choix définitif du remède.

3) L’ouverture de 3 pages au hasard de matières médicales soit pendant que le client parle, soit à la fin de l’entretien. J’inscris au fur et à mesure chaque remède choisi, il n’est pas rare qu’il y ait deux ou trois fois le même.
J’ai découvert cette technique en attendant des clients. En effet, j’utilise ce temps libre pour perfectionner ma connaissance de la matière médicale en ouvrant une page au hasard. Eh bien, il est fréquent que le client attendu me raconte, quasiment au mot près, ce que je viens de lire. Le premier exemple qui m’a marqué : en attendant une femme enceinte, j’ouvre une matière médicale au hasard à Dolichos pruriens et je lis entre autres « démangeaison chez les vieillards et les femmes enceintes » et vous devinez la plainte principale de la future maman !

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